Je ne vais pas trop m'attarder sur l'inactivité débordante de ce blog. Maintenant que j'ai enfin réuni le temps (ok c'est pas la meilleure excuse dans mon cas), la motivation (là d'accord), l'inspiration et la connexion internet, j'espère que vous pourrez profiter de ce condensé de nouvelles et de photos.
Pour récapituler rapidement, mon travail chez Ciel & Terre à Bangalore c'est terminé début Avril. S'en est suivi, encore une fois très brièvement, de deux mois de pot de départ, de préparatifs pour la remontée vers l'Himalaya et beaucoup d'autres choses.
Bangaloriens... que c'était bon d'être avec vous!
Voyage voyage
Objectif Nord
Liberté mon amour
31 Mai au petit matin, nous quittons Shanti-Shantinagar avec Sara qui m'accompagne pour la première étape jusqu'à Hampi. Précieuse présence pour démarrer le périple.
Un bon bout pour bien se lancer. 350km à 50km/h, tout doux, après avoir refermé le moteur deux jours plus tôt chez le mécano (Kishore, sur Oil Mill Road, Kamanahalli, indéniablement l'un des meilleurs mécanos de Bangalore).
La route, mitigée, parfois très jolie dans des paysages encore connues, parfois défoncée ou à travers une immense zone industrielle (vers Bellary) qui donne l'impression d'être la seule responsable du réchauffement climatique.
Juste avant Hampi, le GPS et finalement les indiens aussi, nous font passer sur un pont, qui se révèle être une voie de chemin de fer. Au début sa passe, puis c'est galère, puis le train qui arrive (je vous rassure c'est un train indien, quand vous l’apercevez au loin, vous avez encore une bonne grosse demi-heure devant vous!), les gens qui se baladent sur la voie filent un coup de main pour porter la bécane. Un peu compliqué de ce sortir de là, on a bien du perdre deux heures avec toutes les petites routes, mais très drôle!
Retrouvailles avec Hampi, pour la 3ème fois, toujours aussi romantique et magique.
3 jours de bonheur et d'excitation pas toujours certaine à l'idée de la longue route qui m'attends.
04/06/2013 Hampi -
Solapur
Après Hampi, direction le Nord évidemment, vers Bijapur. La
NH13 est une longue autoroute en ligne droite sans grand intérêt. Les paysages
sont assez monotones. Plat et très sec, il y a peu de vie dans cette région. J’arrive
à Bijapur, l'étape au programme, plus tôt que prévu, et en voyant cette ville plantée en plein
milieu du désert, je suis plutôt tenté de continuer jusqu’à Solapur. Il y a
tout de même des choses intéressantes à voir à Bijapur, beaucoup de veilles
pierres. J’imagine que ce gros dôme doit être impressionnant de près.
Après Bijapur, le route rétrécit et je sors enfin de
l’autoroute à 4 voies. Les paysages toujours aussi arides font doucement place
à des arbres plus en hauteurs, et des champs qui n’attendent que la mousson. C’est
aussi l’entrée dans l’Etat du Maharashtra, juste avant Solapur. La langue
change, et l’anglais à complètement disparu des panneaux…
Arrivée à Solapur, je bataille un peu pour trouver un
hôtel. C'est pas du tout touristique comme ville, donc les hôtels son rare et assez cher.
Petit tour dans la ville, première soirée tout seul dans ce
périple, un peu décalé et une impression bizarre avec les locaux. Peu de
sourire, je les trouve méfiant, et contrairement à partout en
Inde, pas grand monde bloque sur le touriste blanc paumé à Solapur.
En rentrant à l’hôtel, rencontre assez improbable et une
bonne soirée avec Henri et Charles, deux français arrivés de Mumbai en vélo,
mais avec avant ça, 11 mois de tour du monde en vélo à travers l’Europe, la Russie,
la Chine et l’Asie du Sud-Est. Balèze les gars!
05/06/2013 – 1000km au compteur –
Solapur to Ellora
Soucis mécanique dès le départ de Solapur. Ma boite de vitesse est
bloqué, impossible de passer la seconde. Je m’arrête pour jeter un œil alors
qu’un indien gare sa Royal Enfield juste devant moi (sachant que j'en croise rarement
depuis Bangalore). Je lui demande si il y a un mecano dans le
coin. Sans un mot, il me fais signe de ne pas bouger tout en décochant son
téléphone. 10 minutes plus tard, le mecano arrive sur sa bullet customisée
flambant neuve. Il parle bien anglais, le problème est résolu en 5 minutes. Trop
de graisse dans la boite de vitesse et un segment a sauté. Quelques conseils au
passage. Un soucis de plus résolu trop facilement !
350km jusqu'aux Grottes d'Ellora. Encore un peu de désert et de paysage très plat, puis la
route devient plus intéressante, sinueuse, à travers quelques reliefs. Mais
toujours si aride!
A la station essence, quand ils sont chaud, parfois l'occasion de faire une pause et se marrer un peu!
Avant les grottes d'Ellora
Ellora, c'est une succession d'une trentaine de grottes sur une petite falaise de 4-5km. Différentes religions sont passées par là (Hindous, Jain, Bouddhiste) à différentes époques et ont chacune ajouté leurs temples, sculptures, icônes...
A Ellora, allez au Milan Hotel! Bon ok les chambres sont
assez glauques, pleines d’insectes et assez cher (300Rs, le moins cher à Ellora
je pense), mais l’accueil est au top et bien local, et la nourriture
incroyable. Le Special Thali est divin!
Les grottes d’Ellora sont impressionnante, mais j’arrive
tout juste d’Hampi qui n’est pas du même niveau… La mousson n’est pas encore
arrivée ici, les collines sont grillées par le soleil, aucune trace des grandes
cascades. C’est clairement pas la saison pour Ellora. Ceci dit, beaucoup de
touristes indiens, un peu bruyant (les indiens aiment beaucoup tout ce qui fait
de l’echo!) et curieux comme toujours. Mais il suffit de s’écarter des grottes
principales et allez plus en hauteur pour trouver le calme.
07/06/2013 –
Ellora-Mandu
Depart d’Ellora. Les champs semblent avoir pris plus
d’avance, quelques passages de belles verdures. A une centaine de km d’Ellora,
l’horizon disparait au bout d’une immense falaise qui donne l’impression
d’avoir rouler sur un gigantesque plateau depuis Bangalore. Pas de montée
notable avant, sa descend juste d’un coup d’environ 300 mètres. Enfin un route
de montagne! Je me crois déjà un peu au Ladakh! Mais bon, sa dure 20 minutes et
sa repart pour une nouvelle plaine toute sèche qui s’étend à perte de vue.
Grrr!

Puis coincé pendant un trop long moment sur l’autoroute. Je
n’arrive pas à trouvé Mandu sur la carte, je me fit juste à la pseudo carte du
Lonely planet, qui me donne a peu près l’idée de l’endroit ou je dois commencer
à demander ma route. A Ellora on m’a dit qu’on pouvais couper par les petites
routes, mais je suis obligé de continuer sur l’autoroute jusqu’à la dernier
intersection qui vire sur Mandu. C’est au croisement où je vois le premier
panneaux de Mandu que je réalise que cela s’écrit Mandav. C’est con mais j’ai
raté 150km de petites routes avec ça. C’est décidé, j’arrête les National
Highway. C’était bien pour pousser rapidement jusqu'au Madhya Pradesh, mais là
j’entre en territoire inconnue… L’inde du Nord!
Avant Mandu.
Entrée dans le Madhya Pradesh, une impression du Rajasthan
que j’ai vu en photo. Les femmes sont belles, grandes, fines, voilées sous
leurs saaris multicolores, sublimes. C’est très simple, elles vont aux champs
avec la tenue de mariage que l’on mettrais en Inde du Sud… J’aimerais beaucoup
voir leurs vraies tenues de sortie! La grande classe chez les anciens aussi,
les traits profonds et la longues moustaches blanches, coiffé d’énormes turbans
d’un blanc immaculé ou de rose, jaune, vert flash. Les constructions ont
beaucoup changé aussi. Beaucoup moins de béton mais des fermes en paille et
terre cuite. Toujours des animaux de partout, et des vaches dont on ne se lasse
jamais.
Arrivé à Mandu. Le temple qui donne sur la place du village
a des chambres. Très mignon tout ca!
Mandu, veille cité fortifiée
Je vais me balader, des types m’emmènent en voiture jusqu’au Sunset
point. Je passe la soirée avec des Gujarati qui me pose des questions bizarre
mais très drôle. On parle énergie solaire, mariage, sexe, salaire… La
traduction passe par un jeune de Mandu, qui a une petite amie française, ou
japonaise je sais plus bien. Tous les sites touristiques où je suis allez, je
trouve toujours un jeune un peu branché qui a une copine française ou
Japonaise, ou russe aussi. Bon ils disent ça avec un grand sourire, pas
toujours crédible…
On s’échange les numéros. J’ai déjà récolté 3-4 numéros de
type qui ne parle pas un mot d’anglais. Je me demande si ils réalisent le niveau
de la discussion que l’on aurait au téléphone !! J’ai notamment le numéro
d’un certain Bhagvanij que j’ai rencontré en m’arrêtant sur la route pour
manger, dans une dhaba de routier en plein milieu de… rien. On s’est fait des
grands sourires et on s’est beaucoup serré la main, puis il m’a dit un genre de
« Any problem, call me ! »… Okay !! Donc si vous avez un
soucis vers Osmanabad, j’ai un contact…
Mandu et ses environs
f
l’Echo point! Forcement très prisé des indiens !
Conquis par Mandu, envie d’encore plus de couleurs
et le Rajasthan est juste à côté. Ce n’était d’abord pas au programme, je
pensais que cela ferais un détour, mais Udaipur n’est qu’à 360km, puis je
trouverais ensuite Pushkar et le Shekhawati sur ma route jusqu’à Delhi. Agra et le
Taj Mahal était sur la route directe, mais je préfère le garder pour une prochaine
fois. Le Taj Mahal en solo c’est pas très romantique!
09/06/13 - Mandu – Udaipur – 2000km au compteur
Arrivé dans le Rajasthan, je roule à l’ombre pendant des
kilomètres. La route est couverte par de longues rangées d’arbres. Très
agréable. Les lacs ne sont pas complètement asséchés et il y a beaucoup plus de
population. Paysage au top. Je comprend mieux pourquoi le
Rajasthan est si prisé des touristes.
L'endroit idéal pour une petite pause au calme!
A Udaipur, très facile de trouver une Guesthouse. Le moindre
habitant de la vieille ville vous dégote un hôtel dans la minute. C’est très
touristique, 15 shops au mètre carré, des « Hello my friend ! »
toutes les secondes, et toutes les attractions imaginables. Bien content d’être
en hors saison. Mais c’est incontestable, Udaipur a un charme incroyable. Un immense lac en plein milieu de la ville entourée de collines, des Ghats qui servent aux cérémonies religieuses, à la lessive et aux baignades, des palais de Maharaja à profusion, un défilé de ruelles étroites, à flanc de collines, hyper animée, une vieille ville et une architecture ancienne préservée, les maisons de toutes les couleurs, les gamins qui jouent au cerf volant sur les toits, les écriteaux partout peints à la main... Et surtout des habitants vraiment relax, très accueillant et ouvert. De chouettes
rencontres et de nouvelles amitiés.
13-14 Juin – Pushkar
De Udaipur à Pushkar, pars les plus petites
routes possible sur la carte. Un impressionnant fort sur la route.
Premier dromadaire! Demi tour direct pour la photo!
Une petite colline sépare Ajmer et Pushkar, sur les hauteurs, tout le monde profite du couché du soleil...
Deux nuits à Pushkar, je n’ai
franchement pas accroché. Trop religieux, très touristique, ou l’inverse. Les
pujaris qui ne rate pas un touriste pour une donation, des ados qui mendient dans en français. J'ai même pas photo de Pushkar.... Mais bon la guesthouse au top et pas chère (Milkman), tenue par des
femmes rigolotes. Et j’ai rencontré un bon mecano (Ashok, près du bus stand)
qui m’a réglé un soucis d’allumage qui trainait depuis trop longtemps. La bullet a retrouvé sa pèche.
Les aleantours de Pushkar sont très jolie. J'y ai trouvé ceci notamment...Bon ok sa montre pas vraiment le paysage!
Après Pushkar, une nuit à Mandawa sur la route de Delhi. Mandawa et ces
jolies Haveli. Et les paons sur tout les toits qui crient comme Kevin dans Là haut! Les 3ayen concernés, je me suis bien marré en pensant à vous! Une ville remplit de Kevin!
Vous le voyez le paon au milieu?...
Sur la route de Mandawa à Delhi
Aaah ma douce! Capricieuse mais toujours fidèle!
Delhi
Retour à la civilisation, redécouverte de Delhi (en bon!) et retrouvailles avec Germain et Natasha! Maxi accueil, en un clin d’œil! Un grand
merci!
Chouettes soirées, remise en forme de la bécane, et collecte de précieux conseils pour
la route du Ladakh qui approche sérieusement... et ça c'est bon!!
Changement de programme à la dernière minute, les inondations
en Uttarakand on complétement retourner les routes, et notamment Rishikesh. Direction Manali donc, pour une montée plus rapide vers le Ladakh.
Départ
de Delhi, et c’est parti pour 200km jusqu'à Chandigarh, l’autoroute la plus droite d’Inde !
Un peu ennuyant mais sa passe vite.
Himalaya! Je n'ai plus que ça en tête! Je guette l’horizon pour
ne pas rater les premiers reliefs...